Le samedi 19 octobre dernier, j’ai participé au Raid des Alpilles version gravel 2024, une épreuve désormais emblématique pour les cyclistes de la région. Cette manifestation, organisée par LVO, se déroule à Maussane-les-Alpilles, un village paisible niché dans le superbe massif des Alpilles. Bien que principalement connue des cyclistes sur route, l’épreuve a maintenant une variante gravel, offrant une autre perspective de ce magnifique territoire.
Mon expérience Gravel : Entre randonnée et contemplation
Après plusieurs années à rouler sur la version route, j’ai décidé cette fois-ci de tenter l’aventure en gravel, mais en mode randonnée. Pour moi, le gravel est avant tout une façon de profiter des paysages et de l’expérience, loin de toute recherche de performance. Prendre le temps de m’arrêter, de contempler les Alpilles — un décor si riche — me semblait essentiel. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’apprécie les parcours non chronométrés, où la pression du temps est absente.
Arrivé 45 minutes avant le départ, j’ai pu me préparer sereinement et profiter de l’ambiance conviviale de l’événement. J’ai été agréablement surpris par le nombre de participants, preuve que le gravel attire de plus en plus d’adeptes.
Le parcours : Technique et bien pensé
Après un départ fictif depuis la salle municipale de Maussane-les-Alpilles, nous avons parcouru quelques centaines de mètres avant de nous lancer réellement sur les chemins. La trace envoyée quelques jours plus tôt montrait une répartition équilibrée entre route et chemins : environ 20 km de route asphaltée et 48 km de chemins, pour un dénivelé total de moins de 900 mètres. Une configuration qui laissait présager un parcours relativement roulant.
Cependant, malgré cette apparente facilité, le parcours réservait quelques surprises ! Beaucoup de cyclistes ont été victimes de crevaisons ou de sauts de chaîne dans les descentes. Pour ma part, j’avais opté pour une transmission 2×11 avec des pneus Tufo Speedero de 700 en 40 mm — un choix qui s’est avéré judicieux. Les Speedero ont parfaitement tenu sur les parties techniques tout en offrant un bon rendement sur route.
Un parcours gravel diversifié
Plusieurs options étaient proposées pour cette édition : un parcours long de 68 km avec environ 900 mètres de D+ en mode chronométré ou randonnée, ainsi qu’un parcours plus court de 34 km et 500 mètres de D+ en mode randonnée uniquement. La répartition entre les participants « chrono » et « rando » semblait équilibrée à la vue des plaques de cintre.
Les organisateurs avaient choisi de ne pas baliser le parcours, avec seulement quelques signaleurs placés de manière stratégique. Le GPS était donc indispensable pour suivre la trace, qui nous avait été communiquée quelques jours avant.
Des paysages exceptionnels et des rencontres
La randonnée a été l’occasion de retrouver quelques amis croisés sur les réseaux sociaux. Le monde du gravel est une grande famille, et ces rencontres contribuent à la beauté de l’expérience.
Côté paysages, ce parcours était une succession de découvertes. J’ai particulièrement apprécié le passage magnifique de la Roche Percée au-dessus des Baux-de-Provence après le premier ravitaillement, le chemin super roulant longeant le canal de la Vallée des Baux, le Pas de la Figuière (une montée signature pour les cyclistes du parcours route, que j’ai cette fois découvert en gravel), la descente rapide vers Aureille, puis le retour sur Maussane en coupant à travers le golf.
Une journée gravel réussie
Avec un soleil radieux, une température idéale, et — heureux hasard — aucune rafale de vent, les conditions étaient parfaites pour profiter pleinement de cette randonnée gravel. Un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles pour cette belle journée ! C’est sûr, je reviendrai pour l’édition 2025. Reste à décider : route ou gravel, ou pourquoi pas les deux ?
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