Une journée en enfer sportif ! 😉🚴♂️🌧️
Connaissant la réputation de cette épreuve, j’ai préféré arriver la veille car le départ était fixé à 7h30. Cela m’a paru plus prudent d’éviter de rajouter la fatigue d’un départ à 5h30.
En arrivant, je suis passé directement au magasin Trek Bicycle Marseille des Pennes-Mirabeau où j’ai retrouvé Sébastien Morin pour récupérer mon package avec ma plaque de cadre. Mon hôtel étant situé juste en face du magasin, coup de chance, je pourrais arriver au dernier moment.
Le lendemain matin à 7h15, briefing rapide devant le magasin avant le départ.
Une fois le départ donné à la cloche, il faut se mettre en route et trouver un rythme qui permettra de terminer le parcours, ne pas s’enflammer et en conserver pour le Massif de l’Etoile car le début du parcours est assez sportif.
Cette trace est magnifique avec des parties techniques et des montées assez cassantes, nous faisons le tour de la centrale thermique de Provence sur les hauteurs.
Nous avons ensuite longé le canal de Provence pendant quelques kilomètres, une période de répit pour les jambes et pour le corps grâce à l’ombre apportée par les arbres et des pentes plus douces. Plus la journée avançait et plus la chaleur devenait intense, la météo ne s’est pas trompée. Je commençais à chercher l’ombre et les bidons d’eau défilaient.
Nous sommes ensuite arrivés à Meyreuil sans trop de difficultés croisant encore quelques endroits assez magiques et des vues imprenables sur la Montagne Sainte-Victoire. Je me suis surpris à ne pas trop sentir la fatigue et j’ai trouvé ce début de parcours super agréable.
Le Massif du Garlaban, emblématique de la Provence, offre des paysages magnifiques de garrigues et de roches calcaires. Immortalisé par Marcel Pagnol, cet endroit inspire ses œuvres. Après avoir surmonté les dernières difficultés du massif, j’atteins le ravitaillement au parking du Parc de Pichauris, organisé par Murielle et sa fille, avec mes bidons à sec. La chaleur et le soleil deviennent de plus en plus difficiles à supporter.
Après avoir repris des forces, je me suis ensuite dirigé vers le Massif de l’Étoile, point culminant de cette sortie. Une longue descente précède une montée raide de plusieurs kilomètres qui pénètre dans le massif, menant à l’aire de la Moure, un plateau rocheux rougeâtre assez étonnant. J’appris plus tard que ce site devait sa couleur aux exercices des Canadairs, qui y déversent des produits retardants, lui conférant un aspect de Colorado provençal.
Les Canadairs larguent ici environ 6 tonnes d’eau à 300 km/h à tout moment pour des entraînements anti-incendie. Il est donc assez déconseillé de s’aventurer dans cette zone.
Sébastien nous avait prévenu, « gardez des réserves pour l’Etoile!« , un conseil avisé. La fin du parcours était extrêmement physique, avec des pistes longues et pentues, des pentes à plus de 12 %, des pierriers, et des singles très techniques. La fatigue et la chaleur ont rendu certaines portions particulièrement difficiles, me forçant à mettre pied à terre. Avec une cadence de 40 tr/min en 36-42, je progressais à environ 4,3 km/h, ce qui rendait parfois la marche aussi rapide, voire plus, que le vélo, surtout avec l’équilibre précaire à une telle lenteur.
Une fois arrivé au site d’émission de la Grande Etoile, j’ai dû descendre un dernier single ultra technique pour rejoindre la route à Septèmes-les-Vallons. Les deux derniers kilomètres d’asphalte parcourus, j’ai atteint le magasin Trek où Sébastien et quelques participants déjà arrivés reprenaient forme humaine en attendant de repartir chez eux.
L’accueil chaleureux et la convivialité étaient encore une fois au rendez-vous, et un barbecue nous attendait pour conclure cette aventure!
Au final, cette sortie autour de Marseille a parfaitement tenu ses promesses en termes de paysages et de défis variés. Je remercie chaleureusement Sébastien pour avoir conçu un parcours aussi incroyable. Je recommande vivement à tous les amateurs de gravel de participer à cette épreuve au moins une fois, afin de découvrir les magnifiques massifs autour de Marseille en gravel.
Pour moi c’est sûr, je reviendrais ici.
Concernant les pneumatiques, j’ai utilisé mes pneus habituels pour terrains compliqués, prévoyant de les changer après l’épreuve car ils avaient bien vécu. Pour illustrer la difficulté du parcours, voici l’état dans lequel ils sont arrivés, sans aucune crevaison malgré leur usure (avec une pression de 2 bars). J’ai déjà recommandé les mêmes modèles pour les remplacer (Schwalbe G-One Bite – Super Ground – Addix SpeedGrip – Tubeless Easy en 650-54).
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